Dans toutes les villes du monde
Le quartier le plus immonde
C’est toujours celui d’la gare
Où l’on ose pas sortir le soir.
Y a là des gens de passage
Qui ont comme arme leurs bagages
Qui dissimulent mal leur stress
C’qui m’intéresse c’est ceux qui restent :
J’veux parler des putes et des travelos,
Des camés et des proxos,
Des arrière-salles dans les bars
Et puis du flingue sous l’comptoir.
Y a ceux qui courent au boulot
Il y a les chiens et leur clodo
Toi tu n’oses pas mettre le nez dehors
Et moi j’en crève tellement j’adore…
Il y a toujours de la lumière
Pour éclairer leur misère
Y a ceux qui meurent et ceux qui s’marrent
Dans l’quartier d’la gare.
(x4)
Ca s’appelle Guillemins, Termini,
Gare du Nord ou du Midi,
Ca s’appelle gare d’Austerlitz
Ou bien Waterloo Station.
Et pourtant c’est partout pareil,
Sous la pluie ou sous l’soleil,
Des hommes dorment sous leurs cartons
Pendant que d’autres pensent à leur pognon !
Il y a les poètes et les artistes,
Les jongleurs pour touristes,
Ca sent le rêve et l’désespoir,
Illusions et films noirs.
Dans toutes les villes du monde
Le quartier le plus immonde
C’est toujours celui d’la gare
Où l’on n’ose pas sortir le soir.
Il y a toujours de la lumière
Pour éclairer leur misère
Y a ceux qui meurent et ceux qui s’marrent
Dans l’quartier d’la gare.
Dans l’quartier d’la gare,
Ceux qui meurent et ceux qui s’marrent
Dans l’quartier d’la gare.